Les illégaux

Illégaux

On parle d'agents et d'espions illégaux chez les russes (et dans les autres pays aussi), à l'époque de l'URSS et après sa chute, quand ces derniers agissent sous des couvertures non officielles. Des services particuliers gérant ce type de recrues ont existé au sein du KGB, et existent encore dans le cadre des nouveaux services qui les ont remplacé.

 On parle aussi de réserve spéciale, cela concerne tous les effectifs, des officiers de carrière, qui agissent pour le compte du SVR, le service de renseignement extérieur russe. Les américains parlent de NOC (Non Official Cover operatives), mais cette notion est plus large que celle des russes ou des soviétiques. Pour ces derniers un illégal n'a aucun papier soviétique quand il est sur le terrain.

 Pour les russes les illégaux sont des agents de nationalité étrangère, mais ne font pas partie des effectifs des services secrets, dirigés par les officiers recruteurs russes (qui eux aussi peuvent être légaux ou illégaux), c'est à dire les officiers traitants.

Même si ce service des illégaux n’apparaît plus dans l'organigramme du SVR, on peut supposer que les activités illégales existent encore, vues toutes les opérations clandestines effectuées par les Russes depuis l'arrivée de Poutine au pouvoir.

S'il y a des agents clandestins, des espions russes clandestins, il y a aussi des structures clandestines, qui peuvent communiquer directement avec le centre de Moscou, sans passer par les structures diplomatiques officielles. Le recrutement des illégaux se fait individuellement ainsi que leur entraînement à la différence des agents officiels, des officiers recruteurs (même illégaux), suivant un protocole particulier. Il doit être adapté à chaque mission, c'est à dire que c'est du sur-mesure.

Le détachement Spetnatz du KGB, créé par Youri Andropov en 1981 a été remplacé par une nouvelle unité lors de la création du SVR qui a remplacé le KGB après la chute de l'URSS, et a été rattaché depuis au FSB, le service de contre-espionnage russe.

Certains espions russes illégaux sont célèbres et bien réels comme la fameuse rousse russe Anna Chapman, sorte d'escort-girl qui travaillait pour les services extérieurs russes, fille d'un ancien officier du KGB... Et d'autres de fiction comme Max Otto von Stierlitz, un personnage de fiction infiltrant les services secrets nazis pendant la seconde guerre mondiale.

Un certain Paul William Hampel s'est fait arrêté en 2006 à l'aéroport de Montréal au moment de fuir vers Moscou. Les services secrets canadiens ont déterminé qu'il était un membre du SVR, successeur du KGB. Il fut expulsé peu après. Ces quelques anecdotes démontrent que les clandestins restent actifs malgré la disparition de l'organigramme de leur service.

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